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Autotests du Covid-19 : permettre la vente dans les supermarchés pour un accès rapide au plus grand nombre

Le 16 mars dernier, la Haute Autorité de Santé a donné son feu vert au déploiement des autotests de dépistage du Covid-19. Vendredi dernier, Olivier VÉRAN, ministre des Solidarités et de la Santé a annoncé leur vente libre à partir de ce lundi 12 avril, uniquement en pharmacie. Le déploiement de cet outil supplémentaire, qui vient renforcer la stratégie nationale « tester-tracer-isoler », est une bonne nouvelle pour la lutte contre l’épidémie.

Dans une interview accordée le 14 mars dernier, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, laissait entendre que leur mise en vente pourrait avoir lieu dans les supermarchés. Une information contredite depuis dans une note publiée par le ministère de la santé, précisant que “les autotests constituant des dispositifs médicaux, la loi n’en permet la vente qu’en pharmacie”.

Cette disposition ne semble pas adaptée à un déploiement à grande échelle de ce nouvel outil de lutte contre l’épidémie. Si la loi ne permet pas la commercialisation de certains dispositifs médicaux, une dérogation est pourtant possible, au même titre que les masques, le gel ou d’autres dispositifs médicaux comme, par exemple, le test de grossesse.

La semaine dernière, avec plusieurs de mes collègues, j’ai souhaité adresser un courrier en ce sens au ministre Olivier VÉRAN, lui demandant l’autorisation de la vente des autotests en grande surface.

En effet, alors que l’auto test vient compléter notre arsenal de dépistage et de lutte contre l’épidémie de Covid-19, il constitue un produit de première nécessité pour nos concitoyens qui devrait être ainsi disponible largement et pour le plus grand nombre. Plusieurs groupes de grande distribution, Carrefour et E. Leclerc notamment, ont d’ailleurs fait connaître leur volonté de pouvoir commercialiser ces produits dans leurs rayons.

Alors que les pharmaciens sont pleinement mobilisés dans la campagne massive de vaccination, l’ouverture de la vente des autotests dans les grandes surfaces, comme cela se pratique chez nos voisins européens, permettrait de désengorger les officines de pharmacies. 

Enfin, dans son avis publié le 16 mars, la Haute Autorité de santé a précisé que tout autotest positif devrait ensuite faire l’objet d’une confirmation par test RT-PCR, notamment pour pouvoir le comptabiliser comme cas et pour caractériser un éventuel variant. Il s’agit d’un moyen d’assurer un suivi médical auprès d’un professionnel de santé. Faisons confiance en l’esprit de responsabilité de nos concitoyens.

Damien ADAM