Entre le 23 et 26 mai prochains, les citoyens des 27 pays qui composent l’Union européenne seront appelés aux urnes pour renouveler le Parlement européen et élire 705 députés. En France, l’élection aura lieu dimanche 26 mai et permettra d’élire 79 représentants.
En tant que député du Parlement français, je mesure chaque jour l’importance des décisions prises par l’Union européenne et en même temps la mauvaise image que cette institution peut avoir auprès des citoyens, ainsi que le peu de visibilité des mesures qu’elle prend. Le résultat, c’est que les Français se sont détournés de l’Union européenne.
Depuis près de 20 ans, pendant les campagnes des européennes, on promet le changement, sans qu’il n’arrive vraiment. Cette élection de mai 2019 est différente. Dans le combat entre le projet progressiste porté par Emmanuel Macron et le projet de destruction de Viktor Orban et de Marine Le Pen, l’Europe est à un tournant. Soit elle se redresse et parvient à convaincre les citoyens qu’elle est utile et qu’elle nous protège, soit nous risquons de la voir se diviser, faisant de la France un Etat faible qui ne pourra pas se battre à armes égales contre les grandes puissances d’aujourd’hui ou de demain : Etats-Unis, Chine, Inde …
L’union Européenne, c’est aujourd’hui un « machin » technocratique qui doit se réformer, se concentrer sur l’essentiel et notamment sur la préservation des intérêts européens dans la défense, l’économie ou l’écologie plutôt que de réglementer chaque minute de nos vies comme cela a pu l’être ces dernières années.
Mais l’union Européenne, c’est aussi bien plus que cela. C’est une création de différents pays européens pour rapprocher les peuples et préserver la paix. L’Union Européenne, c’est aussi la libre circulation des personnes, une culture et des valeurs communes. Enfin, l’Union européenne c’est un outil de souveraineté sur bien des sujets, comme celui du monétaire.
Nous nous devons de réformer l’Europe pour instituer une Union qui protège vraiment sur les grands défis de notre époque comme la sécurité, les migrations, le commerce, le numérique. L’Europe qui protège, c’est l’Europe capable de défendre ses frontières avec une coopération renforcée entre les Etats, pour une mise en commun des moyens et des informations. C’est aussi une Europe capable d’exiger un socle de droits sociaux minimaux et le respect de l’environnement. L’Europe doit également protéger ses entreprises contre la concurrence déloyale des produits importés et contrôler les rachats d’entreprises européennes par des étrangers.
Le 26 mai 2019, votez pour le progrès, pour la transformation de l’Union Européenne et pour la défense des intérêts français, votez pour une Europe qui protège !