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Covid-19 : de nouvelles mesures pour lutter efficacement contre la deuxième vague.

Hier soir, le Président de la République a fait un point précis de la situation sanitaire et annoncé de nouvelles mesures pour limiter la propagation du virus et protéger les Français. Il a notamment annoncé l’instauration d’un couvre feu entre 21 h et  6 h d’au moins 4 semaines, en Île de France et dans 8 métropoles, dont la métropole de Rouen, qui connaît depuis plusieurs jours une forte recrudescence de la circulation du virus.

En effet, les indicateurs de suivi épidémiologique montrent un fort regain de la circulation de la Covid-19 dans tous les départements de Normandie.
Le nombre de tests positifs pour 100 000 habitants dépasse désormais le seuil d’alerte et atteint 136,34 (le 09/10, il était de 105,8), ce qui témoigne d’une circulation virale importante.

Tous les départements présentent un taux supérieur au seuil d’alerte. Le taux de positivité des tests effectués augmente aussi et dépasse le seuil d’alerte, fixé à 10%. Il est de 11,5% (il était de 9,98% le 09/10). Au 13 octobre, 382 personnes étaient hospitalisées pour COVID (le 09/10, elles étaient 310) dont 67 en réanimation. Par ailleurs, 70 clusters sont en cours d’investigation par l’ARS en Normandie.

Le Président de la République a souligné que si la situation est préoccupante, nous avons appris de la première vague. Nous savons que ce virus est mortel, notamment pour les personnes âgées (les plus de 65 ans) ou qui souffrent d’autres pathologies, mais qu’il frappe à tout âge et des formes sévères à tous les âges :

  • 50% des personnes actuellement en réanimation ont moins de 65 ans.
  • En sortie de réanimation, il y a des séquelles durables chez les personnes atteintes.

Chaque jour au niveau national, nous observons 20.000 cas supplémentaires et 200 personnes qui entrent en réanimation. Nous n’avons pas perdu le contrôle du virus, mais nos urgences et nos services hospitaliers sont dans une situation très préoccupante.

Aussi, nous avons plus que jamais besoin d’une mobilisation collective contre le virus. C’est le sens des nouvelles mesures annoncées par Emmanuel Macron.

Instauration d’un couvre-feu pour nous protéger les uns les autres

  • La mise en place d’un couvre-feu d’au moins quatre semaines, à respecter entre 21h et 6h, est destinée à freiner la diffusion du virus en protégeant les autres, protégeant le système de santé, se protégeant soi-même. Il sera instauré dès ce vendredi 16 octobre à minuit. Il concerne l’Ile-de-France et huit métropoles : Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Rouen, Toulouse, Saint-Étienne et Montpellier.
    La violation du couvre feu sera sanctionnée d’une amende de 135 €, portée à 1 500 € en cas de récidive.

L’objectif est de réduire le nombre de cas à 2.000 par jour et à 15% de cas Covid en réanimation. Cet objectif est atteignable sans confinement, mais il nous faut collectivement réduire les occasions de transmission du virus : le ralentissement des contacts sociaux est efficace.

 Renforcement des dispositifs d’aide

  • Des dispositifs d’aide seront mis en place pour les secteurs qui seront touchés par le couvre-feu : reprogrammation des spectacles, chômage partiel, prêts garantis par l’État, etc.
  • Mise en place de concertations locales avec les secteurs concernés, notamment les restaurateurs, pour les accompagner : des dispositifs supplémentaires pour éviter les faillites dans des secteurs particulièrement impactés par la situation.
  • Pour les indépendants, le dispositif a été étendu à la France entière mais il sera encore amélioré dans les métropoles concernées.

Mise en place de dérogations aux restrictions de circulation

  • Attestation pour pouvoir se déplacer et continuer à aller au travail (par exemple, travail de nuit).
  • Attestation pour les urgences sanitaires.

Il n’y aura pas d’interdiction de circuler mais une limitation à une liste de motifs.

  • Des contrôles auront lieu et des contraventions relevées (135€ et 1.500€ en cas de récidive) pour faire respecter le couvre-feu.

Concernant les transports 

  • L’offre de transport en commun sera mobilisée sans restriction ; pas de réduction des déplacements entre les régions. Nous en appelons à la responsabilité de chacun.

Concernant les rassemblements

Nous luttons plus efficacement contre le virus dans les espaces ouverts que dans les espaces clos, mais il est important de respecter les règles sanitaires. Il est indispensable de se mobiliser et continuer de respecter les règles, d’appliquer les gestes barrières, de suivre le port du masque, de veiller à une bonne circulation de l’air dans les espaces intérieurs, et de respecter la « règle des 6 » (pas plus de 6 à table, dans la rue, etc). 

Continuer d’accompagner les jeunes

Les jeunes vivent un sacrifice terrible (formations annulées, angoisse du premier travail, etc). Nous continuerons de les accompagner, comme nous l’avons fait depuis le début de la crise, pour maintenir l’apprentissage. Il ne s’agit pas de les culpabiliser, mais il est important qu’ils limitent également leur vie sociale.

Recourir au télétravail si les conditions sont réunies

Le travail est un collectif et il ne s’agit pas d’isoler à nouveau les gens comme lors du confinement. C’est pourquoi le télétravail ne peut pas devenir une règle absolue sur tout le territoire, tout le temps. Cependant, là où c’est possible et négocié au plus près du terrain, pour les emplois où cela est pertinent, il est recommandé de mettre en place du télétravail, deux ou trois jours par semaine, comme c’est déjà le cas actuellement dans certaines entreprises.

Porter une attention particulière aux plus modestes

Les milieux modestes et précaires sont les plus affectés par la crise. Une réponse à la hauteur a été apportée par l’État : 

  • 460 milliards d’euros sont mobilisés pour protéger le plus largement les Français.
  • Pour les bénéficiaires du RSA et des APL, une aide exceptionnelle de 150 euros, avec 100 euros supplémentaires par enfant, sera versée. 

Le choix s’est porté sur la mise en place d’une aide exceptionnelle massive plutôt qu’une augmentation générale des minimas sociaux. L’objectif est de lutter contre la précarité par le retour de chacun(e) à une activité.