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Hausse des prix du carburant : prime inflation et rehaussement du barème kilométrique, le Gouvernement préfère des réponses utiles et directes plutôt que des solutions inefficaces et coûteuses

© AFP/Archives – PASCAL GUYOT

Le dynamisme de la reprise économique, en France et dans le reste du monde, a généré une augmentation réelle des prix, notamment sur le carburant. 

Depuis 5 ans, nous avons considérablement agi pour augmenter le pouvoir d’achat des Français :

par des baisses d’impôts (baisse de l’impôt sur le revenu, suppression de la taxe d’habitation pour 80% des ménages…)

des baisses de charges et prime (permettant un 13e voire un 14e mois pour un salarié au SMIC) 

des augmentations de salaires dans la fonction publique,  

Il n’est pas question, aujourd’hui, de laisser la hausse des prix empêcher les Français de bénéficier des marges que nous leur avons rendues. Aussi, nous agissons et continuons à agir face à l’inflation, notamment du carburant et de l’énergie.

Au cours des derniers mois, nous avons pris plusieurs mesures fortes, notamment :

➜ l’attribution d’un chèque énergie exceptionnel de 100 € à 5,8 millions de foyers à la fin de l’année 2021 ;

➜ la mise en place du « bouclier tarifaire » qui a permis, par exemple, de contenir à 4% la hausse des prix de l’électricité alors que cette hausse aurait été de 44% sans intervention de l’Etat. 

La hausse du prix des carburants et plus largement du prix de certains biens de consommation courants qui en résulte, a justifié un effort supplémentaire en fin d’année dernière avec le déploiement d’une indemnité inflation de 100 euros. 

Après une période de baisse pendant les vacances de Noël, les prix sont remontés et dépassent même le niveau observé en octobre 2021 (environ + 20 centimes d’euros par litre par rapport à la moyenne des prix à la pompe en 2018 et 2019, avant la crise du COVID).

➜ Sur la base des prix de ces derniers jours, l’indemnité inflation permet de couvrir le surcoût pour plus de 8 000 kilomètres en voiture.

Cette indemnité inflation bénéficie à 38 millions de Français, qu’ils soient actifs, en recherche d’emploi, bénéficiaires de revenus de remplacement (invalides, retraités, notamment) ou encore allocataires de minima sociaux, et dont les revenus ne dépassent pas 2 000 euros nets. Cette indemnité bénéficie aussi aux étudiants boursiers, étudiants non boursiers allocataires des aides au logement, ou encore jeunes en parcours d’insertion. Deux principes ont guidé le Gouvernement pour la mise en œuvre de cette indemnité : la simplicité pour les bénéficiaires et la rapidité de versement. Plus de 16 millions de Français l’ont d’ores et déjà reçue. 

Face à la hausse des prix qui continue, aujourd’hui, le Gouvernement se tient prêt à agir en prenant des décisions efficaces et ciblées. Le niveau des prix observé depuis quelques jours est tel que nous devons apporter une réponse complémentaire pour « les gros rouleurs ». Ce sont ceux qui travaillent ou qui vont travailler avec leur voiture, notamment en milieu rural ou certaines professions comme les infirmières qui sont visés. 

Il existe aujourd’hui un dispositif qui cible précisément ceux qui roulent beaucoup dans le cadre de leur activité professionnelle : c’est le barème kilométrique qui leur permet de déduire leurs frais de véhicule de leur impôt sur le revenu ou de leur bénéfice imposable, au titre des frais professionnels. 

Dès cette semaine, l’arrêté définissant le barème kilométrique sera réhaussé de 10 %, afin de mieux tenir compte de la hausse réelle des prix supportés par ces ménages. L’effet sera rapide et direct, dès leur déclaration d’impôt sur les revenus 2021 ou des bénéfices de l’année dernière. 

Au-delà des bénéficiaires immédiats, cette revalorisation a également vocation à servir de référence et donc à se répercuter sur les indemnités kilométriques directement versées par les employeurs à leurs salariés qui utilisent leur véhicule personnel. Indemnités qui sont par ailleurs, je le rappelle, défiscalisées.

Cette mesure complémentaire de l’indemnité, ciblée et rapide, vient s’ajouter à toutes les mesures du « bouclier tarifaire », qui font qu’aujourd’hui, les ménages français ont été très largement protégés de la flambée historique des prix de l’énergie, bien mieux que dans tous les pays européens autour de nous. 

Une baisse de la fiscalité, réclamée par plusieurs partis de l’opposition, aurait engendré un coût de 5 milliards d’euros pour l’Etat pour un impact faible et transitoire sur le prix du carburant, sans cibler les plus vulnérables. 

Le Gouvernement a donc choisi l’indemnité inflation et d’autres mesures pour agir dans l’immédiat plutôt que cette baisse des taxes inefficace et coûteuse, incompatible avec nos efforts de réduction du déficit et des dépenses publiques, et qui n’aurait pu être financée que par la dette ou l’impôt. Certains responsables politiques qui nous accusent d’avoir trop dépensé pour le pouvoir d’achat des Français, ne peuvent pas maintenant nous demander de baisser la fiscalité pour augmenter la dette sans apporter de solutions.