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Macron-France-2030

France 2030 : 30 milliards jusqu’à 2027 pour faire émerger les futurs champions français et accompagner les transitions de nos secteurs d’excellence.

Photo par Ludovic MARIN / POOL / AFP

Le Président de la République a présenté ce matin France 2030, un grand plan d’investissement d’avenir de 30 milliards d’euros. C’est un investissement qui améliorera notre potentiel de croissance et est une réponse forte aux constats de la crise, aux grandes transitions en cours et aux enjeux structurels qui freinent notre économie.

Fruit d’un travail de concertation avec les professionnels des secteurs concernés mais aussi avec des jeunes qui feront la France de 2030, ce plan ambitionne de permettre à la France de retrouver le chemin de son indépendance environnementale, industrielle, technologique, sanitaire et culturelle et de prendre un temps d’avance dans ces secteurs stratégiques.

Un plan qui suit 12 objectifs pour mieux comprendre, mieux vivre, mieux produire à l’horizon 2030.   

1/ Faire émerger en France des réacteurs nucléaires de petite taille, innovants et avec une meilleure gestion des déchets.

Le nucléaire nous permet d’être l’un des pays en Europe qui émet le moins de tonnes de CO2 par l’électricité produite. Nous allons soutenir le développement des small modular réacteurs (SMR), des petits réacteurs plus modulaires et plus sûrs ainsi qu’une meilleure gestion de nos déchets. En tout, un milliard d’euros sera dédié à cette partie.

2/ Devenir le leader de l’hydrogène vert. 

La France a les capacités de devenir le leader de l’hydrogène vert avec l’électrolyse décarbonée grâce au nucléaire. D’ici 2030, nous souhaitons développer deux Gigafactory d’électrolyseurs pour produire massivement de l’hydrogène et l’ensemble des technologies utiles à son utilisation. 500 millions d’euros seront également investis dans les technologies de rupture dans les énergies renouvelables, notamment les  éoliennes, terrestres et en mer, et le photovoltaïque. 

3/ Décarboner notre industrie. 

Dans notre stratégie nationale bas-carbone de 2018, nous nous sommes engagés à baisser de 35 % nos émissions dans le secteur industriel entre 2015 et 2030. Aujourd’hui, nous n’avons pu atteindre que 4 % de baisse car la décarbonation est extrêmement coûteuse et nécessite des moyens publics pour accompagner les investissements privés. Nous devons allier transition écologique et compétitivité industrielle pour permettre à nos usines de continuer à produire d’ici 10 ans. Nous allons pour cela consacrer 7 milliards de ce plan dans la décarbonation de nos industries et le développement de l’hydrogène vert en développant également la digitalisation et la robotisation de notre industrie. 

4/ Produire près de 2 millions de véhicules électriques et hybrides. 

Nous devons continuer les efforts entrepris depuis 2017 pour développer les véhicules propres. Pour réduire encore l’impact environnemental de l’automobile et préserver notre souveraineté industrielle et nos emplois, nous devons relocaliser la production en France et en Europe. Nous avons travaillé avec les constructeurs français afin d’élaborer cette nouvelle technologie sur le territoire, que ce soit les batteries ou les moteurs. D’ici 2030, grâce aux investissements contenus dans France 2030, nous aurons produit 2 millions de véhicules propres en France.  

5/ Produire le premier avion bas-carbone. 

L’aviation, comme l’automobile, sont des secteurs au cœur de l’imaginaire industriel français, et qui doivent être au cœur de l’avenir.  Nous mettons 4 milliards dans les mobilités et les acteurs du transports du futur, notamment pour développer en France le premier avion bas-carbone du monde. 

6/ Investir dans une alimentation saine, durable et traçable. 

2 milliards d’euros seront consacrés aux enjeux d’alimentation et pour accélérer « la révolution agroalimentaire ». Pour réussir cette nouvelle révolution de l’alimentation saine, durable et traçable, nous investirons notamment dans trois révolutions : le numérique avec les données et la traçabilité des aliments, la robotique pour sortir de certains pesticides et pratiques, la génétique pour des productions plus résilientes et plus solides.

7/ Investir dans la santé d’avenir. 

Alors que la France était au premier rang de la production européenne il y a vingt ans en matière de santé, nous sommes aujourd’hui au quatrième rang. Nous avons développé pour cela il y a quelques mois le  plan “Santé Innovation 2030” doté de 7 milliards d’euros. Avec France 2030, nous allons plus loin en se fixant l’objectif de produire en France au moins vingt biomédicaments contre les cancers, les maladies émergentes et les maladies chroniques, dont celles liées à l’âge d’ici 2030. 3 milliards d’euros y seront consacrés

8/ Placer la France à nouveau en tête de la production des contenus culturels et créatifs. 

La culture pèse 614 000 emplois et 91 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France. Nous allons investir massivement pour nos studios, la formation de nos professionnels et dans le développement des contenus réalisés en France pour préserver et développer notre exception culturelle en France mais aussi à l’international. 

9/ Prendre part à la nouvelle aventure spatiale. 

Ces dernières années, des concurrents américains comme SpaceX ont emergé dans le domaine spatial et remettent à plat le paysage concurrentiel connu jusqu’à alors. Nous devons nous adapter à cette réalité en innovant dans les nouvelles explorations spatiales, les nouveaux usages et tout ce qui redéfinit les nouveaux termes de la souveraineté. La France a déjà  plusieurs objectifs à court terme : les mini-lanceurs réutilisables, atteignable d’ici 2026 ; les micro-satellites, les constellations de demain et l’ensemble des innovations technologiques et de services. 

10/ Investir dans le champ des fonds marins. 

La France est  la deuxième puissance maritime au monde pourtant c’est un terrain trop longtemps délaissé par la recherche et l’innovation, notamment dans la connaissance de nos fonds marins. Nous allons consacrer 2 milliards d’euros pour apprendre à mieux connaître le vivant dans ce milieu, identifier des métaux rares pouvant s’y trouver et développer de nouvelles innovations, notamment dans le domaine de la santé par le biomimétisme.

11/ Sécuriser nos composants, en partie électroniques 

Nous allons consacrer 1 milliard d’euro à sécuriser autant que possible l’accès à nos matériaux afin que nous ne connaissions plus de pénurie à l’avenir. 6 milliards d’euros d’investissements vont nous permettre de doubler  la production électronique de la France d’ici à 2030 et  sécuriser l’approvisionnement en puces et la maîtrise des technologies numériques souveraines comme l’IA, le cloud ou le quantique afin de retrouver une indépendance. 

12/ Sécuriser nos talents et soutenir l’innovation


2,5 milliards seront investis afin de créer les formations de demain et répondre aux enjeux de notre transition industrielle. Au-delà de la formation, il faut ensuite aider nos innovations à se créer et aider nos start-ups à accélérer : l’objectif est d’avoir cent sites industriels qui émergeront par an. Ce sont près de 5 milliards d’euros, dont 3 milliards en fonds propres, qui seront injectés pour la croissance de nos écosystèmes de recherche et d’innovation en la matière.