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2,8 millions d’euros supplémentaires cette année en Normandie pour lutter contre la pauvreté

Samedi à Rouen, les cinq présidents de conseils départementaux de la région Normandie ont signé, en présence des ministres Sébastien Lecornu (ministère de la cohésion des territoires) et Christelle Dubos (ministère des Solidarités et de la Santé), un protocole pour lutter contre la pauvreté et favoriser l’accès à l’emploi.

Ce protocole, signé entre l’Etat et l’ensemble des départements de la région, est une première nationale. Concrètement, l’Etat apportera aux cinq départements 2,8 millions d’euros dès 2019. Cette somme augmentera chaque année dans les années qui viennent. 

Cet argent supplémentaire permettra de mettre en place le « plan pauvreté » dans notre région. Présenté par le Président de la République en septembre dernier, en voici quelques priorités :

La protection et la garantie des droits fondamentaux des enfants : 
– de nouvelles places en crèche (30 000 à l’échelle nationale)
– tiers-payant pour la garde d’enfant
– petits-déjeuners gratuits dans les collèges des REP+
– développement de la tarification sociale dans les cantines


La lutte contre la pauvreté chez les plus jeunes, qui sont les premiers frappés par la pauvreté : 
– l’obligation de formation jusqu’à 18 ans
– la généralisation de la Garantie jeune
– le renforcement de l’aide sociale à l’enfance qui pourra se prolonger jusqu’à 21 ans

Le combat pour permettre à tous de retrouver le chemin du travail, parce que c’est par l’activité qu’on a une place dans la société et qu’on sort de la pauvreté. Ces dernières années, les moyens dédiés au retour à l’emploi des personnes au RSA ont diminué. Il faut au contraire augmenter ces moyens car ce n’est pas parce qu’une personne est bénéficiaire du RSA qu’elle ne peut pas travailler si elle est correctement accompagnée et formée pour s’insérer sur le marché du travail. 

Pour cela, nous sommes en train de mettre en place un « véritable service public de l’insertion » qui sera construit avec l’ensemble des acteurs. Il sera complémentaire à la mise en place du Revenu universel d’activité qui viendra fusionner les différentes prestations sociales (RSA, APL, prime d’activité, …) pour simplifier le « maquis des prestations » dont la France est spécialiste et permettre à plus de citoyens d’en bénéficier. Aujourd’hui 30 % de ceux qui pourraient bénéficier du RSA n’en font pas la demande tout simplement car ils ne savent pas qu’il existe. C’est pour ça que nous travaillons à rendre cette prestation sociale automatique pour que les bénéficiaires soient informés systématiquement qu’ils sont éligibles à cette prestation. 

Damien Adam
Député de Seine-Maritime