Vous le savez, je suis fortement engagé sur la problématique des mobilités. En 2019, la commission des affaires économiques dont j’étais membre, m’a désigné rapporteur de la loi d’orientation des mobilités (LOM) qui a permis de réformer en profondeur le cadre général des politiques de mobilités, en intégrant les enjeux environnementaux. J’ai fait intégrer dans cette loi la mise en place des péages à flux libres pour fluidifier le trafic sur les autoroutes en période de forte affluence. En 2024, le flux libre s’installe sur l’A13 entre Paris et la Normandie et sur l’A14.  Il s’agit de la première conversion en flux libre d’une autoroute existante en France. 

Le péage en flux libre : comment ça marche ? 

S’il existe déjà dans de nombreux pays, le flux libre est peu déployé en France. Pour une conduite sur autoroute plus fluide, plus sûre, et plus responsable, les barrières physiques de péage vont disparaître au profit de portiques munis de caméras et de capteurs intelligents pour calculer et automatiser le règlement des trajets des clients.

La transformation de l’axe Paris-Normandie en autoroute en flux libre se fera en deux temps : 

• • Dès le mois de juin, l’autoroute A14, première autoroute urbaine en France avec près de 40 000 véhicules par jour, sera en flux libre. Cet axe long de 21 kilomètres permet de relier La Défense à Orgeval (Yvelines). 

• • Pour l’autoroute A13, il faudra attendre la fin d’année 2024. Pour les usagers, le principal changement concerne l’évolution des modes de paiement du péage.  

Quels sont les bénéfices du flux libre ?

Le flux libre va permettre une circulation plus fluide et plus rapide. Terminé les bouchons et les ralentissements aux barrières de péage aux heures d’affluence, le week-end et pendant les vacances. 

Autre avantage, la simplicité. Les clients effectuent un seul paiement pour tout leur trajet et non plus à chaque gare de péage.

Enfin, le flux libre réduit l’impact environnemental des véhicules qui circulent sur l’autoroute. Ne plus s’arrêter au péage fait consommer moins de carburant et réduit ainsi les émissions de CO2. D’autre part, les infrastructures actuelles vont être déconstruites au profit de nouveaux portiques ayant une faible emprise au sol. Ceci permettra de rendre, à terme, 28 hectares d’espace à la nature. 

Comment payer son péage en flux libre ? 

Plusieurs moyens de paiement seront proposés : 

– Avec un badge de télépéage : le montant du péage sera alors facturé mensuellement et prélevé automatiquement. 

– Sur le site sanef.com, deux options sont possibles : un paiement automatique après création d’un compte client ou un paiement après chaque trajet, dans les 72h. 

– Dans l’un des points de paiement du réseau agréé Nirio (groupe FDJ), répartis sur tout le territoire, dans les 72h suivant le trajet. Le client pourra ainsi payer son trajet en espèces ou en carte bancaire.