Lors d’une première estimation provisoire au mois de mars, le CITEPA avait estimé la baisse des émissions nationales de gaz à effet de serre en 2023 à 4,8 %. Or, en 2023, nous avons atteint des chiffres historiques en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre de 5,8 % pour atteindre un total de 373 millions de tonnes de CO2. Ces chiffres, révélés par la dernière mise à jour du Baromètre des émissions mensuelles du Citepa, l’opérateur d’État réalisant l’inventaire annuel des émissions pour le Ministère de la Transition Écologique, symbolisent les avancées de l’écologie à la française.
Cette baisse notable des émissions de gaz à effet de serre est le fruit d’efforts dans de nombreux domaines, avec une contribution majeure de la production d’énergie et de l’industrie, suivie de près par le secteur du bâtiment et les transports routiers.
→ Énergie : réduction de 18 % des émissions, qui résulte de l’amélioration de la disponibilité des centrales nucléaires, du développement des énergies renouvelables qui auront permis de moins utiliser les centrales thermiques, notamment à gaz.
→ Industrie : diminution de 9 %, qui est due à des baisses significatives dans les secteurs de la métallurgie des métaux ferreux, de l’agro-alimentaire, des minéraux et matériaux de construction, de la chimie et de la construction.
→ Bâtiments : baisse de 5 %, reflétant les avancées dans l’isolation et le chauffage plus efficace avec le remplacement des chaudières, les travaux de rénovation avec l’aide de l’État MaPrimeRénov’, et les efforts de sobriété.
→ Transports : réduction de 3 % des émissions qui résulte de certains de nos choix politiques tels que la suppression sur le sol français de certains vols court-courrier lorsqu’une alternative de liaison ferroviaire de moins de 2h30 est possible ou encore l’essor des véhicules électriques.
Des chiffres en ligne avec la trajectoire attendue par la planification écologique
La « sur-performance » de 2023 s’explique en bonne partie par des facteurs conjoncturels (températures moyennes plus élevées, baisse de l’activité économique, utilisation exceptionnelle des centrales thermiques en 2022) mais aussi par notre politique environnementale. Cette baisse de 5,8 % permet à nos émissions d’être en ligne avec la trajectoire attendue par la planification écologique, et nous positionne avec une marge confortable dans le respect du budget carbone 2023. Pour rappel, pour se conformer aux engagements européens, la France entend réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 et ambitionne la neutralité carbone à l’horizon 2050.