Rechercher
Senior medic and sick patient attending health checkup visit in cabinet, receiving prescription paper to buy treatment and medication after appointment. Disease report at consultation.

Face à la pénurie de médecins, nous mettons en oeuvre de nouvelles mesures pour libérer plus de 15 millions de rendez-vous dès cet été

Nous vivons une pénurie de médecin. Vous m’interpellez souvent sur le sujet, je sais que c’est une de vos priorités politiques et une difficulté très importante à laquelle la métropole de Rouen ne fait pas exception. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons décidé dès notre arrivée en 2017 de supprimer le numerus clausus sur la formation des médecins pour former plus de médecins et permettre à terme de combler la pénurie. Malheureusement, cette mesure n’aura des effets réels que d’ici à 2030 vu le temps de formation d’un médecin (10-12 ans en moyenne). D’autres mesures conjoncturelles ont été prises depuis 7 ans que je vous rappelle à la fin de cet article. Il y a quelques jours, le Premier ministre a annoncé de nouvelles mesures qui vont entrer en application dans les prochaines semaines et qui permettront de dégager du temps médical et de continuer d’agir pour faire baisser cette pénurie de médecins à laquelle nous faisons face. 

16 000 médecins formés chaque année à partir de 2027, 2 fois plus qu’avant 2017

Nous avons mené dès la 1ère année de notre arrivée en 2017 une réforme des études de santé en supprimant le numerus clausus pour former davantage de médecins. Depuis la mise en place de la réforme des études de santé en 2020, le nombre de places en deuxième année de médecine a considérablement augmenté. Le Premier ministre a d’ailleurs annoncé que nous augmenterons encore ces chiffres, pour les porter à 12 000 en 2025 et 16 000 en 2027, soit deux fois plus qu’en 2017.

Nous sécurisons la situations de 27000 praticiens à diplôme hors Union européenne (PADHUE) 

Notre système de santé souffre d’un manque de moyens humains. Pour répondre rapidement à la pénurie de médecins, nous sécurisons la situation de  2 700 praticiens à diplôme hors Union européenne (PADHUE) qui contribuent à assurer l’offre de soins. Ces médecins étrangers, qui travaillent souvent depuis plusieurs années dans les établissements de santé français, étaient cette année contraints de réussir un concours sélectif, appelé épreuves de vérification des connaissances (EVC), pour pouvoir continuer à exercer. Mais beaucoup ont échoué à ce concours et se sont retrouvés sans contrat en décembre. Pour ne pas désorganiser les services hospitaliers nous permettons désormais aux non lauréats de pouvoir continuer à travailler dans les mois à venir en attendant un nouveau passage des EVC en 2024.

16 actes médicaux du quotidien simplifiés pour libérer du temps aux médecins

Aujourd’hui, pour être remboursé d’une consultation médicale, il faut d’abord consulter son médecin traitant avant de prendre rendez-vous avec un médecin spécialiste. Or, pour libérer du temps médical aux médecins généralistes et raccourcir les délais de prise en charge, nous allons autoriser certains professionnels de santé à pratiquer dès le mois de juin seize procédures médicales du quotidien. 

    • Les pharmaciens pourront prescrire directement les antibiotiques pour les angines et les cystites qui concernent chaque année 9 millions de consultations chez le médecin. 
    • Les opticiens pourront adapter directement la correction des patients sans les faire repasser chez un ophtalmologue. Cela permettra de libérer chaque année 17 millions de consultations chez l’ophtalmologue pour des ordonnances de lunettes. 
    • L’accès direct à un kinésithérapeute sans passer par un médecin traitant, sera expérimenté dans 13 départements, soit un par région de France métropolitaine. 
2,5 millions de consultations libérées tous les ans pour les patients

Pour permettre aux médecins de se consacrer davantage aux patients et moins aux formalités administratives, nous allons accélérer le passage de 6 000 à 10 000 assistants médicaux. Cela représentera 2,5 millions de consultations libérées tous les ans pour les patients.

Mieux répondre aux besoins de soins urgents sans passer par les urgences   

En cas de besoin de soins en dehors des heures d’ouverture des cabinets médicaux, le meilleur réflexe à adopter est d’appeler le SAMU (15) pour être orienté par un médecin de la permanence de soins ambulatoires (PDSA) vers la prestation médicale que son état requiert. Ces permanences de soins ambulatoires téléphoniques permettent ainsi de lutter contre l’engorgement des urgences qui doivent être réservées aux cas graves. Dès cet automne, le système de permanences des soins ambulatoires (PDSA) prévu lorsque les cabinets médicaux sont fermés, sera élargi aux dentistes, aux sages-femmes et aux pharmaciens. Dès cet été, ces services d’accès aux soins seront élargis sur les 20 % du territoire qui en sont dépourvus.

Une “taxe lapin” de 5 euros pour lutter contre les rendez-vous non honorés 

Aujourd’hui trop de rendez-vous médicaux ne sont pas honorés. Pour les médecins, et les patients qui attendent parfois des mois pour un rendez-vous, il est insupportable de savoir que des millions d’heures sont perdues. C’est pourquoi nous souhaitons permettre aux soignants de faire payer une pénalité de 5 euros aux patients qui n’honorent pas sans prévenir un rendez-vous pris. Ce mécanisme va inciter à honorer son rendez-vous et va libérer des millions de créneaux pour les patients. 

Une meilleure prise en charge de la santé mentale

Nous avons lancé en avril 2022 le dispositif “Mon soutien psy” pour permettre aux personnes souffrant de troubles légers à modérés de bénéficier du remboursement de huit séances d’accompagnement psychologique par an. Or, deux ans après, ce dispositif n’a pas donné les résultats escomptés et l’on remarque que seulement 2500 praticiens y ont adhéré. C’est pourquoi nous souhaitons le simplifier pour faciliter l’accès aux soins. 

    • Nous supprimerons le rendez-vous préliminaire et obligatoire chez le médecin traitant avant d’accéder au psychologue pour simplifier l’accès aux soins. 
    • La prise en charge par l’État passera de 30 à 50 euros par consultation et jusqu’à 12 séances de psy par an pourront être remboursées.
    • Nous allons imposer aux complémentaires de désormais prendre en charge le reste à charge de ces séances de psychologues, en plus de la participation de l’assurance maladie.
Notre engagement depuis 2017 pour rendre notre système de santé plus efficace 

Si notre système de santé est l’un des plus complets  au monde, il comporte des faiblesses. Depuis 2017, nous nous employons à les corriger pour garantir l’accès aux soins pour tous, renforcer la prévention des maladies et l’innovation pour mieux nous protéger. 

Libérer du temps médical aux médecins : 

    • De nouvelles missions ont été confiées aux pharmaciens et infirmiers (vaccins, renouvellement ordonnances, …) pour libérer du temps médical des médecins.
    • Depuis septembre 2019, les médecins généralistes et spécialistes ont la possibilité de recruter un assistant médical afin de les épauler au quotidien.

Un système de santé plus juste :

    • Remboursement à 100 % des lunettes, prothèses dentaires et auditives ; 
    • Gratuité de la contraception pour toutes les femmes de moins de 25 ans.
    • Création d’une complémentaire santé à 1 € par jour pour les Français les plus modestes. 

Un renforcement de la prévention des maladies : 

    • 11 vaccins rendus obligatoires pour renforcer la prévention
    • Création d’un service sanitaire d’une durée de 3 mois pour les étudiants en médecine pour parler prévention dans les Ehpad, les écoles et les entreprises ;  
    • Remboursement des préservatifs pour les moins de 25 ans ; 
    • Création de bilans de santé gratuits à 25, 45 et 60 ans ;
    • Lancement d’une campagne de vaccination gratuite contre les papillomavirus dans les collèges.

Un investissement inédit pour l’hôpital avec le Ségur de la Santé qui a permis :

    • Une transformation en profondeur de l’organisation des hôpitaux pour que celle-ci s’adapte aux problématiques de chaque territoire ;
    • Une augmentation de salaire de 183 € par mois pour 1,5 millions de professionnels de santé ; 

Plus de moyens pour nos soignants à l’hôpital : 

    • Depuis janvier 2024, travailler de nuit est rémunéré 25 % de plus que le jour. Pour le travail du dimanche et les jours fériés, l’indemnité actuelle sera majorée de 20 %
    • Revalorisation de 50 % des gardes à l’hôpital ;