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Centrale nucléaire

Fessenheim : Promesse tenue, le réacteur n°1 de la centrale nucléaire est arrêté

EDF a mis ce matin à l’arrêt définitif le réacteur n°1 de la centrale de Fessenheim. C’est une première étape dans l’engagement et la France et du Président Macron d’abaisser la part du nucléaire à 50 % dans le mix énergétique d’ici 2035. Aujourd’hui 72 % de l’électricité produite en France est d’origine nucléaire, 

Située dans le Haut-Rhin, Fessenheim a été mise en service en 1977 et est la plus ancienne des 19 centrales nucléaires françaises

Dans le même temps, le Gouvernement agit activement pour verdir le mix énergétique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre même si la France est déjà un des pays au monde ou le mix énergétique est le plus décarboné au monde. Cela va notamment se traduire par la fermeture des 4 dernières centrales à charbon françaises d’ici 2022 et la promotion des énergies renouvelables

Consciente des enjeux d’aménagement du territoire et liés à l’emploi local, la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, a affirmé qu’il n’y aura aucune perte d’emploi direct sur les 650 salariés d’EDF  de la centrale de Fessenheim. Les emplois induits, notamment auprès des sous-traitants de la centrale et les commerçants, feront eux l’objet d’un accompagnement particulier du ministère. 

Cet événement entre en résonance avec la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) publiée le mois dernier et qui constitue la feuille de route de la France pour fixer son mix énergétique jusqu’à 2028, dans le cadre du respect  des accords de Paris. Cette programmation est majeure pour notre pays étant donné que 70 % de nos émissions de gaz à effet de serre proviennent de la consommation ou le gaspillage énergétiques. 

Ainsi, la PPE liste des mesures pour : faire baisser la dépense énergétique française, la faire changer de nature (moins de pétrole, plus de renouvelable et de récupération), la réduire dans les secteurs les plus polluants (bâtiment, transport, industrie). Elle a une valeur normative importante et oblige les entreprises à en tenir compte lors des appels d’offres par exemple (dans le minimum d’énergies renouvelables obligatoire, la quantité possible des autres énergies etc.)

La PPE est actuellement défendue au Sénat par la ministre de la Transition écologique et solidaire.