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La France se donne une nouvelle ambition pour sa recherche

Le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche, présenté par la ministre Frédérique Vidal, a été adopté ce jour à l’Assemblée nationale et viendra renforcer les moyens que la France met dans sa recherche et donc dans son avenir. 

La stratégie de Lisbonne inscrivait, en 2010, comme objectif que chaque pays européen consacre 3 % de son PIB à la recherche, dont 1 % à la recherche publique. Cet objectif n’a pas été atteint par notre pays et, en 2019, la France ne consacrait que l’équivalent de 2,2 % de son PIB à la recherche, dont 0,7 % pour la recherche publique.

Pour lutter contre le décrochage du top 10 mondial de la recherche, le Président de la République a ainsi décidé d’augmenter les moyens de la recherche de 5 milliards d’euros. Le projet de loi revêt lui 3 objectifs prioritaires : 

👉 Améliorer le financement via un réinvestissement massif dans la recherche publique, qui génèrera également un effet d’entraînement sur la recherche privée. Ce réinvestissement conjoint permettra d’atteindre l’objectif d’un effort national de recherche à 3% du PIB.Ce sont 25 Mds € supplémentaires sur 10 ans, soit un effort sans précédent. Dès l’année prochaine, ce seront 400 M€ supplémentaires (pour rappel, le budget de la recherche avait augmenté de 50 M€ entre 2012 et 2017).

👉 Créer un choc d’attractivité pour les métiers de la recherche en France, via notamment une revalorisation de tous ces métiers, en mettant l’accent en particulier sur l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes scientifiques qui a vocation à porter le nouvel essor de la recherche publique française et son rayonnement dans l’ensemble de la société. Sont ainsi créés des chaires de professeur junior (plus aucun chargé de recherche ou maître de conférence nouvellement recruté ne sera rémunéré en dessous de deux SMIC), le CDI de mission scientifique et 5 200 emplois supplémentaires. Les doctorants verront leur rémunération progressivement revalorisées de 30 % et 20 % de thèses supplémentaires seront financées.

👉 Mieux piloter la recherche scientifique française via la facilitation des procédures de partenariats. La recherche ne doit pas rester cloisonnée mais, comme dans de nombreux pays, faire l’objet d’applications économiques ou sociales dans la mesure du possible.