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Les Crit’Air 3 ne seront pas interdits à Rouen en 2025. Loin du prétendu courage politique de la social-écologie,  c’est surtout une victoire de l’action de la majorité depuis 2017 !

Hier, l’État a confirmé que l’amélioration de la qualité de l’air dans la métropole de Rouen permettait de maintenir l’autorisation de circulation des véhicules Crit’Air 3 (véhicules essence vendus neufs entre 1997 et 2005, diesel entre 2006 et 2010) dans la Zone à Faibles Émissions, au-delà du 1er janvier 2025. 

Nicolas Mayer-Rossignol, célébrant sur les réseaux sociaux cette suspension présente une vision tronquée de la réalité. S’attribuer le mérite de cette avancée en la qualifiant de résultat de la « social-écologie » qu’il promeut est non seulement réducteur mais aussi éloigné de la vérité.

L’amélioration de la qualité de l’air sur notre territoire n’est pas le fruit du soi-disant « courage politique » de la municipalité, mais bien celui de la mise en œuvre efficace de politiques publiques au niveau national. Le rôle décisif des aides décidées par la majorité présidentielle comme le bonus écologique, la prime à la conversion, le leasing social, ainsi que la promotion du vélo, du covoiturage, et d’autres alternatives de transport, sont les véritables catalyseurs de cette amélioration. Atmo Normandie, observatoire de la qualité de l’air en Normandie, le soulignait déjà avant l’instauration de la ZFE : la réduction de la pollution est surtout liée à l’évolution naturelle du parc de véhicules. L’impact de la ZFE est au mieux marginal. 

Une amélioration de la qualité de l’air qui n’est pas un phénomène isolé à Rouen, mais une tendance observée à travers presque tous les territoires, démontrant l’effet limité des actions locales spécifiques. De plus, il est essentiel de souligner que la ZFE de Rouen reste, à ce stade, largement théorique. Le président de la métropole a lui-même mis en avant une période de pédagogie sans contrôles effectifs, réduisant de facto son impact immédiat.

L’amélioration de la qualité de l’air à Rouen est surtout le résultat des mesures ambitieuses en matière de mobilité mises en œuvre par la majorité présidentielle depuis 2017, palliant les lacunes laissées lorsque la “social-écologie” était aux responsabilités au niveau national. C’est notre politique qui a positionné la France sur la bonne trajectoire, comme le montre la baisse de 4,8 % des émissions en 2023, et d’environ 15,9% depuis 2017. 

Certes, la Métropole de Rouen a mis en œuvre certaines actions nécessaires visant à limiter la pollution atmosphérique, notamment par l’achat de bus électriques pour le réseau Astuce. Rappelons le clairement : c’est une obligation imposée par la Loi d’Orientation des Mobilités, et qui bénéficient d’un soutien financier de l’État ! Un soutien qui s’étend par ailleurs à d’autres initiatives : infrastructures cyclables, financement de Lovelo, appui au plan covoiturage de la métropole. Autrement dit, les efforts de Rouen, bien que nécessaires, s’inscrivent dans un cadre largement facilité et financé par notre action, démentant toute prétention à une autonomie d’action ou à un quelconque avant-gardisme écologique.

Quant aux aides financières allouées par la métropole pour la conversion des véhicules, bien que leur intention soit louable, leur impact reste limité : 7,5 millions d’€ dépensés sur les 40 millions budgétisés, qui n’ont permis de renouveler que 2 600 véhicules, loin d’égaler l’efficacité des aides nationales, qui peuvent atteindre jusqu’à 13.000 euros par foyer. La stratégie de la métropole, centrée sur l’aide aux foyers les moins aisés au détriment de la classe moyenne, notamment la tranche inférieure, traduit une vision restreinte de l’action sociale et qui semble oublier l’ampleur des besoins de tous les citoyens. 

Un narratif trompeur, masquant les efforts collectifs et s’accaparant les fruits d’un travail commun. Une certaine idée du collectif, prônée, mais finalement non pratiquée.