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Nous présentons un plan national de préservation de la biodiversité

Alors qu’un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction, nous devons agir face à l’urgence écologique. La Première Ministre a annoncé lundi 27 novembre la stratégie nationale de la biodiversité 2030 qui vise à stopper puis inverser l’effondrement de la biodiversité à l’horizon 2030. Dotée d’un budget de 1 milliard d’euros en 2024, cette stratégie se décline en 4 axes :


Axe 1 : Réduire les pressions qui s’exercent sur la biodiversité

Avec ses territoires métropolitains et ultramarins, la  France possède 10 % des espèces connues de la planète.  Ce patrimoine exceptionnel est menacé par les grandes pressions qui s’exercent sur la biodiversité mondiale du fait des activités humaines. Face à cette situation d’urgence, la Stratégie nationale biodiversité 2030 propose des mesures  pour passer des constats à l’action : 

→ D’ici à 2030, 10 % du territoire national sera placé sous protection forte. La protection sera particulièrement renforcée sur les écosystèmes exceptionnels de notre territoire.  

L’artificialisation réduit la capacité de résilience de nos territoires face aux événements climatiques extrêmes comme les inondations et les sécheresses. Elle participe à la disparition des paysages qui font notre fierté. C’est pourquoi la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers sera divisée par deux d’ici 2030, permettant de préserver 120 000 hectares par an.

Nous renforçons la lutte contre la pollution par les plastiques en poursuivant l’interdiction des emballages plastiques à usage unique en France.  À l’international, nous plaiderons pour l’adoption d’un Traité plastique pour que des objectifs de baisse de production de plastique soient bien intégrés.

→ Dès 2024, un service à compétence nationale sera créé pour améliorer le contrôle de la mise en œuvre des obligations en matière de diligence raisonnée des entreprises sur le plan environnemental (commerce des espèces en danger, lutte contre la déforestation importée, minerai de conflit, etc.) et pour accompagner efficacement les entreprises. 


Axe 2 : Restaurer la biodiversité dégradée partout où c’est possible

Alors qu’à l’échelle mondiale, 75 % des milieux terrestres et 40 % des écosystèmes marins sont fortement dégradés, il est désormais indispensable d’entamer la restauration des écosystèmes prioritaires.

1 milliard d’arbres d’essences diversifiées adaptées au climat futur seront plantés d’ici dix ans afin de rendre nos forêts et nos villes plus résilientes face au changement climatique, tout en développant une gestion durable des forêts, favorable à la biodiversité des écosystèmes. Enfin, le plan  “Un arbre, un élève”  annoncé par le président de la République permettra à tout collégien de participer à une plantation d’arbres au cours de sa scolarité.

500 millions d’euros seront mobilisés entre 2023 et 2027 pour renforcer le plan ”Nature en ville” qui permettra de créer des îlots de fraîcheur et d’augmenter la résilience face aux évènements climatiques extrêmes, en particulier les inondations. 

→ D’ici 2030, les 300 espèces endémiques les plus menacées suivant les critères de la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) seront protégées via un plan de conservation, en renforçant notre action pour la flore et les espèces ultra-marines. 


Axe 3 : Mobiliser tous les acteurs

Les dispositifs déployés pour la Stratégie nationale biodiversité 2030, témoignent d’une mobilisation collective de l’ensemble des acteurs de nos territoires pour préserver les écosystèmes et les espèces qui font la richesse de notre pays. 

→ Dès 2027 de 2,5 millions d’agents de la fonction publique seront formés aux trois crises écologiques (climat, biodiversité et épuisement des ressources) et pourront s’engager dans des associations environnementales sous forme de mécénat de compétences.

→ La biodiversité étant un sujet territorial, les collectivités locales proposent déjà des solutions et montrent qu’il est possible d’agir. Cette nouvelle stratégie vise à mieux les accompagner dans leurs démarches  et dans la formation des élus.  

→ Tous les ans, la Fête de la nature sera déployée sur tout le territoire fin mai avec l’objectif d’en faire une grande fête mobilisatrice et populaire, sur le modèle de la Fête de la musique.

→ Le Service civique Jeunes et Nature lancé en mars 2022 permet aux jeunes de se mobiliser sur des missions en faveur de la biodiversité sur différents terrains. Des missions de préservation et de valorisation de la biodiversité à l’échelle communale sont proposées comme la mise en place d’activités de sensibilisation à la protection de la biodiversité pour le grand public, le suivi d’espèces sur le terrain, l’animation sur la réglementation des parcs nationaux, etc.


Axe 4 : Garantir les moyens d’atteindre ces ambitions  

Pour atteindre les objectifs fixés par la Stratégie nationale biodiversité 2030, il convient de garantir que les moyens soient à la hauteur de ces ambitions. C’est pourquoi l’État consacrera plus d’un milliard d’euros supplémentaires à la protection de la nature et de l’eau dès 2024, soit une hausse sans précédent de plus de 250 millions d’euros des crédits consacrés à la biodiversité, mais aussi au Plan Eau, au Fonds friche ou au Fonds renaturation, pérennisé au sein du Fonds vert.

→ À partir de cette enveloppe, 150 millions d’euros seront mobilisés en 2024 pour financer des projets des territoires pour le diagnostic des enjeux, la restauration de l’environnement et la réduction des pressions, la protection des espaces et des espèces. Les porteurs de projets y accéderont simplement par le portail unique “Aides territoires “ pour déposer leur demande d’aide via un formulaire dématérialisé.

→ Dans le cadre de la loi Industrie verte , des crédits de renaturation, cessibles entre acteurs économiques, pourront être attribués à des sites naturels de compensation, de restauration et de renaturation pour inciter les entreprises à s’engager, en parallèle des crédits carbone attribués au titre du label bas-carbone.