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Source : Carmila

Nous souhaitons transformer les zones commerciales pour les adapter aux défis de la transition écologique et de la lutte contre l’artificialisation

Vous connaissez sûrement les zones commerciales comme celles de Barentin ou de Tourville-la-Rivière. La plupart ont émergé en France dans les années soixante en périphérie des villes au rythme de la croissance démographique. Symbole d’une époque, on en dénombre aujourd’hui 1 500 zones réparties sur le territoire national qui sont le commerce de proximité de millions de Français. 72 % des dépenses se font dans ces zones. Elles sont très appréciées en raison de leur praticité et de la diversité de leur offre commerciale. Si elles correspondaient à la société de consommation du 20e siècle, elles sont aujourd’hui en décalage avec les nouvelles attentes des Français et sont confrontées à de nombreux défis environnementaux, territoriaux et économiques : 

    • Beaucoup de bâtiments sont de véritables passoires thermiques
    • Elles nécessitent l’utilisation de la voiture et sont peu accessibles en transport  ;

    • Elles font obstacle à la biodiversité et notamment à l’écoulement des eaux ;
    • Elles ne sont pas en cohérence avec les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) qui vise à réduire l’extension des villes en limitant les constructions sur des espaces naturels ou agricoles et en accordant une plus grande place à la nature dans la ville.


    Une première expérimentation nationale

    → À l’Assemblée nationale et au Sénat, nous avons voté, dans le cadre du Projet de loi Industrie verte dont j’étais rapporteur pour le volet financement, des mesures qui permettent de faciliter, accélérer et sécuriser la transformation des zones commerciales.    

    → Le gouvernement a lancé un appel à projets auprès des collectivités, des aménageurs et des acteurs privés ayant l’appui de la collectivité territoriale d’implantation pour des projets de transformation de zones commerciales. Ce programme est doté d’une enveloppe de 24 millions d’euros (cumulable avec les autres aides de l’Etat comme le Fonds vert, Action Cœur de Ville ou Petite Ville de demain) permettant d’accompagner les projets lauréats dans une démarche partenariale entre l’Etat, les collectivités locales et les autres parties prenantes du territoire (aménageurs, commerçants et acteurs fonciers…).

    Une équipe sera mise en place auprès du gouvernement afin d’accompagner les projets lauréats dans leurs démarches administratives et juridiques. Elle sera également chargée de faire remonter aux ministères les éventuels obstacles normatifs afin d’en examiner la modification. 


    La zone commerciale de Barentin pré-identifiée dans le cadre de l’expérimentation nationale

    En Seine-Maritime, la zone commerciale dite du Mesnil-Roux, située en périphérie de Barentin, fait partie des zones commerciales les plus proches de l’agglomération rouennaise avec pas loin de 137 hectares. Inaugurée en 1973, la zone est aujourd’hui vieillissante et doit faire face à l’apparition de friches et la dégradation des voiries.

    La transformation de la zone viserait à créer plusieurs quartiers regroupant différentes fonctions et d’implanter des équipements publics tout en assurant leur accessibilité par des modes de transport écologiques. Ainsi, le mélange entre les commerces, les habitations, les services publics, les espaces verts permettrait la création d’un véritable quartier de vie. 


    La liste des projets sélectionnés sera connue dès novembre 2023. 

    Source : groupe Carmila