Rechercher
Capture d’écran 2022-07-06 à 10.07.21

Plan sobriété : permettre aux acteurs de s’engager durablement pour la sobriété énergétique

Dans un contexte où les records de température s’enchaînent, la France doit améliorer sa transition énergétique afin de sortir de sa dépendance aux énergies fossiles et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Dans le même temps, notre pays, comme notre continent, fait face à des difficultés liées aux approvisionnements en gaz et carburant russe, du fait de la guerre en Ukraine. Même si notre dépendance est moins forte que celle de nos voisins européens notamment grâce à notre mix électrique décarboné et que nous prenons des mesures d’urgence pour assurer notre approvisionnement, il est essentiel de repenser en profondeur nos modes de consommation.

Si la sortie des énergies fossiles s’appuie sur l’essor des énergies renouvelables et la relance de notre filière nucléaire, le premier chantier est celui des économies d’énergie, comme l’a rappelé le Président de la République à Belfort.

L’efficacité et la sobriété énergétiques sont au cœur de notre stratégie.

L’efficacité, c’est faire autrement. Passer d’une voiture thermique à une voiture électrique, isoler son logement ou changer sa chaudière.

La sobriété, c’est faire moins. C’est la chasse au gaspillage énergétique, dans notre consommation, dans nos déplacements, dans nos usages du quotidien. Cette sobriété est cruciale si nous voulons être à la hauteur de nos objectifs climatiques.

C’est la raison pour laquelle, lors d’un déplacement au centre national de gestion du gaz, la Première ministre et la Ministre de la Transition énergétique ont annoncé le lancement de groupes de travail sur la sobriété énergétique, afin de mobiliser le secteur public et les entreprises. 

Avant de demander des changements de comportement, aux Français, il est indispensable que les acteurs institutionnels soient exemplaires.

L’Etat, d’abord.

Dans la gestion de ses agents ou de ses bâtiments, de leur éclairage et de leur chauffage. C’est tout le sens du groupe de travail « État exemplaire » lancé le mercredi 29 juin par la Ministre de la Transition énergétique, aux côtés de Stanislas Guérini, Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques et des différentes fédérations syndicales de la fonction publique et les administrations concernées.

Le secteur privé, ensuite.

Nous devons faire de la transition énergétique un véritable objet de dialogue social. Il revient aux entreprises des différentes filières de nous dire comment elles peuvent s’organiser pour réduire leur consommation énergétique : horaires décalés, télétravail, covoiturage,  pilotage du chauffage ou de la climatisation… Le groupe de travail dédié permettra de se saisir de ces différentes questions.

Les établissements recevant du public et des grandes surfaces commerciales, tels que les centres commerciaux, d’établissements touristiques, ou les lieux sportifs et culturels ainsi que les gestionnaires de logements seront également sollicités.

Des experts seront mis à la disposition de ces groupes de travail  – l’Ademe, RTE, le Haut conseil pour le Climat –, mais aussi des représentants des énergéticiens, afin que le débat se fasse autour d’éléments concrets,  et que les meilleurs leviers d’économies d’énergie mobilisables puissent être rapidement identifiés et partagés. Cette approche concrétise la méthode de consultation fixée par le Président de la République.

La feuille de route que nous nous assignons est ambitieuse : réduire de 10 % leur consommation d’énergie sur les deux prochaines années par rapport à 2019 (référence pré-covid). Chacun des groupes devra être à la hauteur de cette ambition et définir, dès septembre, des mesures et des recommandations opérationnelles pour y parvenir. 

Ces travaux doivent être une première marche. Celle du chemin vers une consommation énergétique mieux maîtrisée. Celle qui, de l’État, aux entreprises, jusqu’aux citoyens, mobilise chacun d’entre nous selon ses capacités pour faire des économies d’énergie, qui sont bonnes pour le pouvoir d’achat et pour le climat. 

Ce combat débute dès maintenant, dans toutes nos consommations, dans les bâtiments publics, dans les entreprises, dans nos foyers. Parce que la transition écologique et énergétique est le combat de notre siècle ; le combat que nous devons à nos enfants.