Aujourd’hui, un tiers des lycéens, soit environ 621 000 élèves, sont scolarisés dans un lycée professionnel. Lors des élections présidentielles et législatives, nous avions annoncé une réforme du lycée professionnel pour en refaire une voie de réussite et d’excellence pour tous les élèves. C’est l’objet de la réforme annoncée la semaine dernière par le président de la République dont voici les détails.

Mieux accompagner les lycéens professionnels dans leur parcours

Pour motiver et valoriser l’investissement des élèves, toutes les périodes de formation en milieu professionnel des lycéens professionnels feront l’objet d’une gratification comprise entre 50 et 100 euros par semaine de stage. Un élève de lycée professionnel pourra donc recevoir jusqu’à 2 100 euros de gratification sur un cycle de trois années de formation en baccalauréat professionnel.

Nous soutiendrons également le projet de chaque jeune, en transformant l’année de terminale pour permettre au lycéen de passer certaines épreuves plus tôt dans l’année scolaire, de disposer d’un accompagnement personnalisé pour mieux comprendre le marché du travail et d’être orienté en fonction de son projet professionnel. Ceux qui souhaitent poursuivre leurs études après leur diplôme suivront quatre semaines de cours intensifs d’enseignements généraux et professionnels adaptés pour acquérir les compétences nécessaires à la réussite dans l’enseignement supérieur. À l’inverse, ceux qui envisagent une insertion dans l’emploi verront la durée des stages augmenter de plus de 50 %.

Aujourd’hui, un élève de voie professionnelle sur trois décroche sans avoir le bac ou équivalent. Ainsi, pour prévenir les risques de décrochage pendant et après le lycée nous mettons en place : 

• • Le dispositif Tous droits ouverts, qui coordonne le lycée et les partenaires locaux de l’accompagnement pour proposer très tôt aux élèves en risque de décrochage scolaire toutes les solutions qui s’offrent à eux.

• • Le dispositif Ambition emploi, offrant un filet de sécurité pour aider les jeunes sans solution, avec ou sans diplôme après leurs années au lycée, à trouver leur voie.

• • Le Parcours de consolidation, qui permet de multiplier les chances des bacheliers professionnels qui poursuivent leurs études en BTS d’obtenir leur diplôme.

Un enseignement plus adapté aux besoins des élèves

Avec cette réforme, souhaitons aussi développer les moyens pour aider les élèves en difficulté dans les voies professionnelles. C’est pourquoi les heures de mathématiques et de français se feront en groupes à effectifs réduits en seconde professionnelle. Dans les établissements volontaires, nous permettrons également aux élèves de choisir des options en fonction de leurs goûts et motivations dès la rentrée 2023. 

Des formations adaptées aux besoins des entreprises

Alors que de nombreuses entreprises ont du mal à recruter dans certains secteurs d’activités, certaines filières ne garantissent pas aux élèves une poursuite d’études ou une insertion dans l’emploi. Dès la rentrée 2023, nous ouvrirons partout en France 1 050 nouvelles places de formation supplémentaires vers les métiers d’avenir dans les domaines du numérique, des mobilités douces, de la photonique et de l’énergie. En parallèle, nous fermerons 2600 places de toutes les formations qui mènent insuffisamment à l’emploi ou à la poursuite d’études. 

Nous aiderons également les jeunes à constituer leur propre réseau professionnel en créant 2 100 bureaux des entreprises qui seront implantés dans chaque lycée. Cela permettra aux lycéens de bénéficier d’un accompagnement pour trouver des stages et des contrats d’apprentissage en les mettant en lien avec les entreprises locales.

Une meilleure reconnaissance de nos enseignants

Nous permettrons aux professeurs du premier ou du second degré de s’engager volontairement dans la réalisation de nouvelles missions pour améliorer le service public de l’éducation et répondre aux besoins des élèves. En complément de la revalorisation de tous les professeurs à la rentrée 2023, chaque professeur en lycée professionnel pourra prétendre à une valorisation salariale pouvant atteindre 7 500 € bruts par an.