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Laboratoire de recherche

Recherche : la nouvelle ambition de la France

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, a présenté ce jour le projet de loi de programmation de la recherche en France pour la période 2021-2030. 

La stratégie de Lisbonne au début des années 2000 inscrivait comme objectif que chaque pays européen consacre 3 % de son PIB à la recherche, dont 1 % à la recherche publique. En 2019, la France ne consacrait que 2,2 % de son PIB à la recherche dont 0,7 % pour la recherche publique. Cette loi de programmation vise à atteindre cet objectif de 3 % d’ici 2030 avec 3 objectifs : 

  • Un financement efficace de la recherche ;
  • Une plus forte attractivité des carrières scientifiques ;
  • Une recherche partenariale favorisée.

Une enveloppe globale sans précédent 

La France va investir 25 milliards d’euros supplémentaires sur 10 ans dans la recherche. Ainsi, le budget annuel de la recherche sera porté à 20 milliards d’euros ce qui constitue une augmentation substantielle de 30 % par rapport à la situation actuelle (budget de 15 Mds €). Dès 2021, cet effort budgétaire représentera 400 millions d’euros supplémentaires par exemple. Il représente une augmentation importante lorsqu’on compare au budget de la recherche sur la période 2012-2017, qui n’avait augmenté que de 50 millions d’euros.

Des efforts sur les salaires et l’attractivité de l’emploi 

Dès l’an prochain les maîtres de conférences et chargés de recherche auront une rémunération augmentée de 1 000 €. Les personnels des catégorie C pourront prétendre à des primes annuelles supérieures à 1 000 €.  Enfin, les doctorants verront les rémunérations augmenter de 30 %.

L’objectif de ces augmentations et des nouveaux outils d’attractivité de la loi est de recruter des chercheurs dans toutes les disciplines et de faire revenir nos jeunes talents dans nos laboratoires. 

Un renforcement de l’agence de financement de la recherche

La dotation financière de l’agence de financement de la recherche sera augmentée et sera alignée sur les standards internationaux. L’objectif du Gouvernement est d’atteindre un taux de succès de 30 % pour les appels à projets, contre 17 % actuellement.

Par ailleurs, les contrats d’objectifs des organismes de recherche et des universités seront transformés en contrats d’objectifs et de moyens. Pour faire gagner du temps aux chercheurs, 5 000 postes seront créés et les carrières mixtes entre le secteur public et le secteur privé seront facilitées.