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Un budget sérieux, ambitieux, inédit

Aujourd’hui, Bruno LE MAIRE, ministre de l’Economie et des Finances, et Gérald DARMANIN, ministre de l’Action et des Comptes publics, ont présenté le premier projet de loi de finances de la nouvelle mandature. Un budget sérieux (sous la barre des 3 % de PIB de déficit public), ambitieux (baisse des dépenses publiques, baisse des impôts, augmentation des budgets régaliens), inédit (compris dans une trajectoire pluriannuelle) qui s’inscrit dans un ensemble cohérent de réformes comme les ordonnances sur le Code du travail. Ce budget s’adresse à tous : il protège les plus fragiles, rend de la valeur au travail et des marges de manœuvre aux entreprises.
C’est sur ces points que je veux insister. Ce budget est celui de la fiche de paie, de la valorisation du travail. Dès le 1er janvier 2018, l’ensemble des travailleurs (salariés et indépendants) gagneront en pouvoir d’achat à travers huit mesures fortes : baisse de 30 % de la taxe d’habitation (avant sa suppression pour 80 % des foyers d’ici 2020), suppression ou baisse de cotisations sociales sur les revenus du travail, augmentation de la prime d’activité (+20 € par mois en octobre 2018 et +80 € d’ici à 2022), revalorisation du complément mode de garde (30 % d’augmentation en octobre 2018), augmentation du minimum vieillesse (+30 € par mois en avril 2018), crédit d’impôts sur les services à la personne pour tous les Français, revalorisation de l’allocation adultes handicapés (50 € par mois fin 2018), aides à la transition écologique. Pour les travailleurs les plus modestes, ceux étant au Smic notamment, l’accumulation de ces mesures leur fera gagner un 13e mois (1425 € supplémentaires par an à la fin du quinquennat pour un célibataire au Smic) grâce à la solidarité nationale. Au total, ce sont 38 millions de Français qui bénéficieront de mesures de hausse de pouvoir d’achat.
Ce budget, et ceux qui suivront durant le quinquennat, est aussi celui qui doit aider à l’amélioration de la compétitivité des entreprises, notamment des TPE, PME et ETI, créant un cadre permettant le plein déploiement de notre potentiel de croissance. Redistribuer les richesses oui, mais faut-il les créer d’abord. C’est ce que nous entendons faire en allégeant la fiscalité sur les entreprises en plus de la réforme du droit du travail que nous avons mené et des autres réformes économiques qui interviendront en 2018. Ainsi, l’impôt sur les sociétés va passer progressivement de 33 % à 25 % d’ici 2022 tandis que dès 2019, nous remplacerons le CICE par un allègement de charges pérenne qui profitera également à l’économie sociale et solidaire et aux associations. Enfin, la nouvelle fiscalité du capital (mise en place de l’impôt sur la fortune immobilière et du prélèvement forfaitaire unique de 30 %) devrait attirer davantage les investisseurs, permettant un meilleur financement de nos entreprises. C’est cette philosophie, que j’assume pleinement, que je défendrai, en tant que porte-parole du groupe La République En Marche ! sur la mission « économie », à l’occasion de l’examen du PLF à l’Assemblée nationale.
Damien Adam, député de Seine-Maritime